L'ete indien

Disons le franchement, voyager c'est pas facile. Ou alors ca coute (relativement)cher. Transports, manque de sommeil, visites, expeditions, autant d'aventures qui peuvent alterer l'humeur. Peu nombreux sont ceux qui sortent indemne de 13 heures de train en seconde classe... Reconnaissons au passage la magie du rail indien.

Le train en Inde nous fait vivre de grands moments : quel bonheur de pouvoir traverser tous ces paysages le corps penche par la porte de la voiture, de passer des ponts, les pieds a moitie dans le vide... Le genre de bonheur que doit ressentir un chien passant sa tete par la fenetre. `Et puis par quel enchantement mysterieux peut-on passer 13 heures dans un train bonde, moi (ainsi qu'une 12aine de personnes) recroqueville sur deux sacs entre les cabinets Indian style d'un cote, Western style de l'autre, Mathieu assis sur un porte bagage a plus de 2 metres du sol avec 4 compagnions de rail... On a beau etre patient, la seconde classe indienne (il y a en fait plus de 2 classes, celle-ci etant la derniere) peut mettre les nerfs a rude epreuve. Et je passe les details de peur d'en rendre certains agora/clostro-phobiques. Vous pouvez bien essayer de l'imaginer, et apres dites-vous que c'est 3 ou 4 fois ca.
Mais bien avant d'y monter (si si on est volontaire), il faut attendre. Parce qu'il a beau etre annonce a 20h20, les lois regissant le monde merveilleux dans lequel evolue le train, font qu'il n'arrivera jamais avant 21h20. C'est peut-etre la une des qualite du bus gouvernemental.

Toujours a l'heure. C'est tout. Pour le reste, hummmmm comment dire... c'est pas pareil. Les bus permettent d'atteindre masse de destinations ou le rail ne passe pas. Ils sont tres larges (1 rangee de 2 sieges, 1 de 3 sieges), ont des amortisseurs en bois, s'arretent souvent, sont chauds et pleins a craquer, sont conduits par de veritables pilotes, eux-meme aides par des controlleurs (les joies du travail en binhomme). Les trajets en queue de vehicule sont rebondissants (ils ne ralentissent que peu, malgre de nombreux dos d'ane), ceux a l'avant sont anti-sommeil (la vitesse, le klaxon, les depassements en plein virage...etc).

Du coup, pour contrebalancer, faut parfois prendre son temps. C'est ce que nous venons de faire, a Pushkar, et plus recemment a Rishikesh.
Nous vous avions precedemment fait part de l'accablante chaleur vecue a Agra, et c'est pour cela qu'on est alle se ressourcer "a la fraiche" dans le desert du Rajastan :-). A notre plus grande surprise, nous avons echoue dans un veritable oasis : petite guesthouse a deux pas du centre de Pushkar, pas cher (150 roupies / jour la double, soit environ 2 euros 50 cents!), et le principal : une piscine ! Il n'en fallait pas plus pour nous satisfaire : rencontre avec des gens de tous horizons, lessive (on a pas toujours le temps en vadrouille), lecture en hamac, bronzette reglementaire, parties d'echecs, developpement de notre passion pour la fraicheur et la gastronomie locale...
Les 5 jours passes la-bas n'auront pas ete tres remplis en comparaison de toutes les activites auxquelles nous nous adonnions jusqu'a peu... nous aurons tout de meme reussi a gravir les marches des 2 temples de part et d'autre de la ville. Nous aurons egalement jete un rapide coup d'oeil a l'un des seul temple dedie a Brhama, et fait la decouverte culinaire de ces derniers temps: outre les chaputry, nous sommes tombes sur un thaly imbattable : bon, a volonte et pas cher (25 roupies, soit moins de 50 cents!).

A Rishikesh, quelques marches en milieu naturel, des seances de yoga pour Mathieu, meditation pour moi, notre premier vrai orage depuis des lustres (eclairs et compagnie!), baignade dans les eaux tumultueuses du Gange, rencontres diverses, dont Manu, manager nepalais du Swiss Restaurant (pas la peine de demander, pas de vrai fromage), rafting...

2 semaines pendant lesquelles peu de photos auront ete prises. A ce titre, probleme de lecture de la carte photo, donc pas encore de photo dans la galerie 2. On repare ca au plus vite... si c'est pas trop grave. Plus que 14 jours, on va tenter de foncer dans le Nord puis de revenir sur Dehli pour la fete de la musique. Mais bon, vous l'aurez compris, la plannification est plus trop a l'ordre du jour en ce moment. Nous prenons donc le temps, en profitons comme il le faut. Une sorte de vacance au milieu des vacances diraient certains. Et c'est le cas ! Pour les indiends tout du moins : grandes vacances scolaires (ils prennent alors le bus, les trains et envahissent les villes... un peu comme chez nous ^^). Des vacances dont la fin se ferait proche et dont on regretterait deja de ne plus y etre. Balivernes ! On y est! Pro-fi-tons!

;-)